Cette approche accorde une place centrale au patient, au-delà de sa pathologie. Nous le remettons au cœur du système de santé en tant que personne, en intégrant tout ce qui fait sa singularité. Je pense à son rapport à la maladie, à son histoire, son mode de vie ou encore à son environnement familial. Nous passons d’une approche basée sur le service apporté à une approche qui se focalise sur les bénéfices essentiels pour le patient et qui vise à améliorer sa qualité de vie, au meilleur coût. Cette approche est une opportunité unique d’engager tout l’écosystème de santé autour de cet objectif commun. Déjà mise en place dans plusieurs pays par des acteurs de premier plan (hôpitaux, cliniques, systèmes de santé), elle affiche des résultats prometteurs. Des organisations internationales(1) prennent part à cette transformation et contribuent à façonner les politiques de santé pour favoriser les initiatives fondées sur la valeur.
Partout dans le monde, les systèmes de santé sont confrontés à un double défi : leur pérennité et le maintien de la qualité des soins. Value-Based Healthcare est aujourd’hui primordial pour Air Liquide, qui inscrit son action sur le long terme pour répondre à ce défi. Aujourd’hui, 1,8 million de patients atteints de maladies chroniques sont pris en charge par le Groupe au quotidien. Notre démarche, qui combine présence humaine et suivi digital, nous permet de leur proposer des parcours de soins plus personnalisés. Notre proximité avec les patients et notre rôle d’acteur majeur de la santé à domicile en lien avec les professionnels de santé contribuent à la transformation du secteur.
Si plusieurs pays européens ont déjà initié cette démarche, l’enjeu aujourd’hui est d’engager cette dynamique dans toutes les géographies. Nous devons repenser en profondeur les parcours de soins, avec comme objectif l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des patients. Nous devons prouver la valeur que nous générons avec cette approche, et cela nécessite de mesurer de façon systématique les bénéfices pour le patient. L’exercice est complexe mais passionnant. Il implique une démarche coordonnée avec tous les professionnels de santé pour que tout l’écosystème y gagne : le médecin, qui s’appuie sur nos équipes pour veiller à l’observance du traitement ; le payeur, qui voit l’optimisation des coûts de la prise en charge globale ; les hôpitaux, qui se recentrent sur les interventions critiques.