Rapport annuel 2021

Au cœur de l’avenir au service d’un monde plus durable

Photo: Cristina Ballester
Notre expertise et la maturité de notre portefeuille de solutions de captage et stockage du carbone nous donnent la légitimité nécessaire pour contribuer à la décarbonation de l’industrie.
Cristina Ballester Directeur, en charge de l’activité Grande Industrie en Europe, Air Liquide

En quoi le processus de captage et stockage du carbone (CCS) est-il un levier clé pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ?

La société mise de plus en plus sur les énergies renouvelables pour faire face à l’urgence climatique. Or, pour soutenir cette transition, nous avons aussi besoin de solutions pour capter les grands volumes de CO2 qui sont émis par les industriels. Le CCS permet d’éviter les émissions à court terme, en particulier celles des secteurs dont les émissions sont difficiles à réduire, comme les industries du ciment, de l’acier ou de la chimie. C’est également une des seules solutions viables pour ces secteurs qui n’ont pas encore d’alternatives.

Comment Air Liquide répond-il à ce défi ?

Nous développons des technologies de stockage et de captage du carbone depuis 15 ans déjà. Notre solution Cryocap™ utilise la cryogénie pour capter le CO2. Elle s’avère plus efficace que les procédés utilisant des solvants puisqu’elle permet de récupérer jusqu’à 98% du CO2. Cryocap™ fait partie d’une offre complète de technologies que nous continuons à développer et qui comprend le captage, la purification, la liquéfaction, le stockage et le transport du CO2 vers le site de séquestration. Dans certains cas, nous recyclons même le CO2 pour d’autres applications industrielles (carbonatation des boissons gazeuses, conservation, surgélation alimentaire…). La maturité de notre portefeuille de solutions et notre expertise nous donnent une légitimité dans ce domaine en plein essor, essentiel pour réduire l’empreinte carbone de l’industrie. De plus, nos clients savent qu’ils peuvent compter sur nous en matière de performance, fiabilité, sécurité et continuité d’approvisionnement.

Avez-vous des exemples concrets à nous citer ?

Nous avons plusieurs projets en Europe. Par exemple, dans le bassin industriel de Dunkerque (France), nous nous sommes associés à ArcelorMittal pour développer tout un écosystème destiné à séquestrer jusqu’à 3 millions de tonnes de CO2. En Normandie et en Zélande (Pays- Bas), nous travaillons à la mise en œuvre de solutions de captage et stockage du carbone à grande échelle dans des unités de production d’hydrogène, en collaboration avec TotalEnergies. Avec BASF à Anvers (Belgique), nous prévoyons de développer la plus grande chaîne de valeur transfrontalière de CCS au monde. Le projet Kairos@C (lire p.58) a reçu le soutien du Fonds européen d’innovation, confirmant ainsi l’efficacité de notre technologie dont de plus en plus d’industries ont besoin pour atteindre la neutralité carbone.