Rapport Annuel 2022

Avancer pour accompagner les défis du monde

Réduire les émissions de CO2 de la plus grande usine d’oxygène au monde

Secunda, Afrique du Sud
Vos guides :

[ Jens Juckel ], Expert senior Procédés et Efficacité, Air Liquide Grande Industrie, [ Lizelle Meyer ], Responsable Excellence opérationnelle, Air Liquide, [ Cyril Sebei ], Responsable du domaine Mécanique, Air Liquide, [ Simon Baloyi ], Directeur Exécutif Technologies et Énergie, Sasol.

« D’une certaine manière, ces unités de production reviennent à la maison », explique Jens Juckel, en pointant du doigt une rangée de sept tours qui surmonte un réseau de canalisations. Mais, bien sûr, ces unités de séparation des gaz de l’air (ASU) situées à Secunda, dans la province du Mpumalanga, en Afrique du Sud, ne vont nulle part.

Alors que nous traversons le vaste site pour observer une autre rangée de tours, Jens, Expert senior Procédés et Efficacité chez Air Liquide Grande Industrie en Afrique du Sud, précise sa pensée. « Air Liquide a été mandaté en 1979 par Sasol pour construire ces ASU. » Car ici, la plus grande entreprise d’énergie et de chimie d’Afrique du Sud exploite un site de plus de trois kilomètres de large, qui intègre la plus grande usine de production d’oxygène au monde. Un gaz qui est principalement utilisé dans la production de carburants et de produits chimiques de synthèse. À la suite d’un accord conclu à l’été 2021 et portant sur un montant de 480 millions d’euros, l’usine d’oxygène est désormais détenue par Air Liquide. « Ce contrat couvre l’exploitation des 16 ASU pour les 15 prochaines années, en plus de celle que nous opérons déjà, explique Jens. Et comme c’est nous qui les avons construites, nous avons l’impression d’avoir bouclé la boucle. »

Ce nouveau contrat est une étape importante qui renforce la relation que le Groupe entretient avec Sasol depuis 40 ans. Non seulement Air Liquide exploite l’usine de production d’oxygène dans son ensemble, mais le Groupe est également chargé de la modernisation des unités. Un plan de modernisation qui prévoit des gains significatifs en matière de sécurité, de fiabilité et d’efficacité mais aussi une réduction des émissions de CO2. « Nous avons pour objectif de faire baisser ces émissions de 30 à 40 % d’ici 2031, explique Jens. Pour cela, la solution la plus évidente est d’avoir recours aux énergies renouvelables. » Ainsi, Air Liquide et Sasol ont déjà signé des contrats d’achat d’électricité pour la fourniture à long terme de 480 MW d’énergies renouvelables, dans le cadre de leur engagement à sécuriser une capacité totale de 900 MW d’énergies renouvelables.

En parallèle, d’autres leviers sont activés pour réduire les émissions de CO2 du site dont un travail de fond sur l’amélioration des procédés industriels. « Nous avons identifié un certain nombre de projets d’efficacité qui nous permettent déjà de réaliser des économies significatives », explique Jens. Et puis, il y a ce qu’il appelle « les quick wins », qui consistent à gérer plus efficacement les unités existantes. Alors que nous poursuivons la visite, Lizelle Meyer, Responsable Excellence opérationnelle, tient à préciser les choses. « Sous la direction de Sasol, la sécurité et la fiabilité passaient avant tout. Cela reste vrai pour Air Liquide, évidemment. Mais nous avons désormais une troisième priorité : l’efficacité énergétique, qui repose sur des stratégies avancées d’optimisation et de contrôle des procédés. »