En 2015, le Groupe y installe sa technologie Cryocap™, capable de capter par cryogénie jusqu’à 98 % du CO2 émis lors de la production d’hydrogène : une première mondiale. Grâce à Cryocap™, Air Liquide a ouvert de nouvelles perspectives en matière de captage et de réduction des émissions de carbone sur ses sites et ceux de ses clients. « Aujourd’hui, nous voyons plus grand et plus loin avec la construction de cet électrolyseur XXL », nous rappelle Rahim. Et le principal enjeu réside dans l’origine de l’électricité qui l’alimente. « Celle que nous utiliserons proviendra d’éoliennes et de fermes photovoltaïques situées à proximité du site. C’est pour cela que l’on parle d’hydrogène renouvelable. Il n’y aura aucune émission de CO2 lors du processus de production », précise Rahim. Ce sont jusqu’à 250 000 tonnes de CO2 par an qui seront ainsi évitées, l’équivalent des émissions d’une ville française de 25 000 habitants(3).
En aval, Air Liquide Normand’Hy sera connecté à l’écosystème industriel de la région. L’hydrogène sera ainsi directement distribué aux industriels du bassin. « Nous poursuivrons notre collaboration avec les entreprises de raffinage, de pétrochimie et de chimie qui ont besoin d’hydrogène pour leur production. Aujourd’hui, avec les enjeux climatiques que l’on connaît, il s’agit de remplacer progressivement l’hydrogène que nous fournissons déjà par de l’hydrogène renouvelable capable de réduire l’empreinte carbone des industriels », précise Mathieu. Cet hydrogène servira également à décarboner la mobilité lourde, à commencer par les poids lourds qui transitent par la zone industrielle, suivis par les bus et les véhicules utilitaires de la région.
Si l’hydrogène produit sur le site d’Air Liquide Normand’Hy est renouvelable, c’est tout le projet qui s’inscrit dans une démarche environnementale.
« Produire de l’hydrogène en grande quantité, compétitif et sans émissions de CO2, à partir d’énergies renouvelables, est l’atout majeur d’Air Liquide Normand’Hy. »
[ Rahim Salemkour ]