C’est à proximité de ce même site qu’Air Liquide construit aujourd’hui, avec le soutien du gouvernement français, un électrolyseur PEM (membrane échangeuse de protons) de très grande taille d’une capacité de 200 MW dans le cadre du projet Normand’Hy. Objectif : produire jusqu’à 28 000 tonnes d’hydrogène décarboné par an à partir de 2026. Sa particularité : il sera doté de modules d’électrolyse à PEM de dernière génération produits par la nouvelle gigafactory opérée par Air Liquide et Siemens Energy à Berlin, en Allemagne (cf. page 24).
La moitié de l’hydrogène qui sera produit par cet électrolyseur fournira la raffinerie de TotalEnergies, située dans le même bassin industriel. Par ailleurs, l’énergéticien fournira l’électricité renouvelable nécessaire pour couvrir la moitié des besoins énergétiques d’Air Liquide Normand’Hy. Un projet ambitieux qui permettra non seulement d’éviter l’émission de 250 000 tonnes de CO2 par an, mais aussi de constituer la première filière hydrogène bas carbone européenne. De nombreux autres projets de ce type sont aussi en cours de développement par le Groupe, en particulier en Europe. Un portefeuille fourni qui fait d’Air Liquide un pionnier et un leader en matière de transition énergétique.
Pour ce qui est de la production d’hydrogène décarboné à grande échelle, Air Liquide a déjà démontré sa capacité à opérer un électrolyseur de taille industrielle ces 3 dernières années à Bécancour, au Canada. Grâce à ses 20 MW de capacité, Air Liquide produit plus de 8 tonnes d’hydrogène par jour : assez pour alimenter en carburant décarboné 2 000 voitures, 16 000 chariots élévateurs, 275 autobus ou encore 230 camions.
Cet électrolyseur s’inscrit au cœur d’une nouvelle plateforme de production de gaz bas carbone, parmi lesquels de l’hydrogène, de l’oxygène, de l’azote et de l’argon, développée par Air Liquide au Québec. Venant s’ajouter à l’électrolyseur existant, le projet d’investissement d’un montant de plus de 140 millions d’euros comprendra une nouvelle unité de production d’oxygène et d’azote renouvelables ainsi qu’une capacité de stockage liquide, reliés par un réseau de canalisations pour mieux servir les clients locaux. Cette nouvelle infrastructure s’inscrit dans une dynamique de décarbonation de la zone industrielle et portuaire de Bécancour et en fait un lieu unique pour produire des gaz industriels renouvelables et développer des offres pour nos clients engagés dans la transition énergétique.
L’ambition d’Air Liquide dans l’hydrogène outre-Atlantique ne s’arrête pas là ! Le Groupe est désormais partenaire de six pôles régionaux créés en 2023 dans le but de développer l’hydrogène bas carbone à grande échelle aux États-Unis (cf. page 25).
« Nous accélérons nos efforts de manière proactive pour construire une industrie plus durable. Nos technologies, notamment notre solution propriétaire Cryocap™ pour le captage de carbone et nos électrolyseurs pour la production d’hydrogène bas carbone, de même que nos nombreuses collaboration avec des clients et des partenariats nous positionnent comme un acteur de premier plan sur cet enjeu majeur qu’est la transition énergétique. »
Au-delà de ces investissements dans des projets de captage de carbone et de production d’hydrogène par électrolyse, le Groupe s’appuie sur différentes autres stratégies pour accélérer le mouvement de la transition énergétique. Exemple : la collaboration avec KBR, leader mondial des technologies de l’ammoniac, pour proposer des solutions technologiques pour la production d’ammoniac bas carbone intégrant le procédé de reformage autothermique (ATR) développé par Air Liquide. Cette technologie, dont le Groupe est un leader mondial, est une des solutions les plus adaptées pour la production à grande échelle d’hydrogène bas carbone, qui est ensuite combiné avec de l’azote pour produire de l’ammoniac bas carbone. Les solutions fournies en collaboration avec KBR contribueront également au développement d’un marché global de l’hydrogène bas carbone dans la mesure où, transformé en ammoniac, l’hydrogène peut facilement être transporté sur de longues distances. (cf. page 23).
Enfin, le Groupe agit pour la mobilité durable en contribuant au développement d’écosystèmes hydrogène avec des acteurs majeurs tels que TotalEnergies, Lotte, Eneos et Trillium (cf. page 34). L’objectif : accélérer l’adoption de l’hydrogène, notamment dans la mobilité lourde.
Tous ces investissements stratégiques soulignent l’approche proactive du groupe Air Liquide pour créer une société bas carbone.