B.P. : La question de notre impact est au cœur de nos réflexions et processus de décisions, à tous les niveaux de l’entreprise. Le développement durable est un des axes centraux de notre plan ADVANCE, mais aussi des travaux du Conseil d’Administration, qui est formé sur ces questions et dont la gouvernance inclut notamment un Comité environnement et société qui suit de près nos objectifs et nos actions. Nos engagements sont alignés avec cette volonté de générer un impact positif. Nous nous sommes engagés à réduire de 33 % nos émissions 1 de CO2 d’ici 2035, notamment via l’hydrogène bas carbone, le captage du CO2 et l’électrification des procédés industriels. Cette trajectoire est intégrée dans nos décisions d’investissement, et l’impact environnemental de nos projets est étudié avec attention et exigence. Les aspects sociaux – sécurité, couverture sociale, diversité – sur lesquels nous avons fait des progrès, sont également scrutés par le Conseil. Nous gardons à l’esprit que notre impact relève aussi de la gouvernance. La nôtre se doit d’être exemplaire, et je souhaite saluer le travail et l’engagement de nos Administrateurs en ce sens.
B.P. : Nous devons nous adapter à de nombreuses mutations, des tensions géopolitiques à l’essor de l’intelligence artificielle, en passant par l’accélération des cycles économiques. Il nous faut être plus agiles en restant à l’écoute des bruissements du monde, en restant attentifs aux signaux faibles de nos différents marchés pour pouvoir anticiper ces transformations. Pour cela, j’ai pleine confiance en nos valeurs, socle de notre modèle, et qui sont autant de points d’appui qui doivent nous servir à aller de l’avant et à solidifier nos positions. Cela est d’autant plus crucial que la nécessité pour les entreprises de se transformer se fait de plus en plus urgente : la transition vers une économie neutre en carbone à horizon 2050 se joue dès maintenant. Ceci implique d’accélérer les collaborations et le co-développement des solutions avec des partenaires industriels et institutionnels, car les défis sont complexes et dépassent les frontières des entreprises comme des Nations. Des enjeux majeurs tels que le transport et le stockage du CO2, l’accès aux énergies renouvelables ou encore le développement des infrastructures d’hydrogène bas carbone exigent une approche collective et coordonnée. Pour y parvenir, un cadre réglementaire simplifié et plus adapté à l’environnement concurrentiel de demain sera nécessaire. Son pragmatisme et sa flexibilité permettront un déploiement rapide et efficace de ces nouveaux écosystèmes : ce sera l’un des défis de nos industries, notamment en Europe.
F.J. : En premier lieu, continuer à inventer des solutions pour relever les défis du monde et créer de la valeur. C’est la force et la garantie de notre modèle économique, maintes fois éprouvé. Nous allons aussi renforcer notre compétitivité en poursuivant la transformation du Groupe vers plus de performance au service de nos clients et patients. Nous restons résolument engagés dans la transition énergétique, malgré les variations de discours de certains acteurs politiques ou économiques. Cet engagement se concrétise par la poursuite de nos actions de réduction des émissions de carbone et par l’accompagnement de nos clients dans leurs objectifs de décarbonation. De la même manière, nous maintenons notre cap dans la santé et les semi-conducteurs, des secteurs tout aussi stratégiques et porteurs pour préparer l’avenir.
Autrement dit, notre priorité est de démontrer jour après jour que nous sommes un groupe tout aussi performant qu’utile, à la hauteur de la confiance qui nous est donnée par l’ensemble de nos parties prenantes. Et ceci, en créant de la valeur pour nos collaborateurs, clients, patients et actionnaires, tout en nous efforçant d’apporter une contribution utile au monde.